Les Amis du Patrimoine de Cerisé

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26 septembre 2009 Fresnay sur Sarthe et manoir de Couesme à Ancinnes

Visite du vieux Fresnay sur Sarthe et du manoir de Couesme à Ancinnes

 

Le groupe avant le départ

La visite du château de Fresnay sur Sarthe...

Madame Odile Leconte, archiviste à Alençon et conseillère municipale de Fresnay, a guidé notre groupe de 16 personnes à travers le vieux Fresnay pendant 2 heures, avec un exposé brillant et chaleureux. Elle nous accueille vers 14h45 sur la place du château et de la mairie.

A l'entrée du château de Fresnay sur Sarthe

Le château est  construit sur un « éperon barré » qui surplombe la sarthe, protection défensive naturelle dès le 11 e siècle, les restes du donjon avec son appareil en opus spicatum bien visible dans les rangs de moellons confirme une première place forte au 11 e  siècle : Guillaume le conquérant conquit à plusieurs reprises cette forteresse, mais les seigneurs du Maine arrivaient toujours à la regagner. La porte d'entrée avec ses deux tours date du 14 e.  Pendant la guerre de cent ans, le château est occupé par les Anglais pendant 30 ans (1420- 1450) : en effet, Ambroise de Loré, Chevalier, Capitaine du château, nommé par le duc d'Alençon, ayant été fait prisonnier par les Anglais, dût, en guise de rançon, donner Fresnay à l'occupant.

L'entrée du château

 Ruines du donjon

Du belvédère des jardins, un très beau panorama montre la rivière la sarthe, ses anciens moulins (en particulier à tan et à foulon) et les collines avoisinantes au pied desquelles se trouvaient les maisons des tisserands.

 

Mme Leconte retrace la renommée du tissage de Fresnay depuis le 16 e jusqu'au 19 e siècle, tissage du chanvre puis du lin. Ainsi Fresnay fournissait en toiles de lin les villes de Mayenne, Alençon et Paris (en particulier au 19 e, les grandes toiles demandées par les artistes peintres). La toile, sur le métier, avait une aune de large (1,18 m) et était tissée en 60 aunes de longueur.

 

Après avoir franchis le châtelet, nous passons dans l'enceinte de la basse-cour, où se trouvaient les bâtiments d'intendance et de logement des animaux,et allons vers:  les halles                                                       et la vieille ville.

           

 

 Notre guide nous fait alors descendre dans la  cave d'une maison de façade extérieure banale et très remaniée au cours des siècles ; cette cave (dénommée la cave au lion) est divisée en 4 salles voûtées d'ogives à partir d'un pilier central octogonal de facture romane et en grés roussard.

      

 les  clés de voûte de chaque croisée d'ogive sont faites d'une seule pierre à 6 pans  taillés et moulurés parfaitement et nécessitent le calcul d'un architecte. D'après les archéologues spécialisés en bâti civil, cette cave datée  du 13 e siècle, appartenait à un logis seigneurial  et servait à entreposer les différentes denrées.

 

... et du manoir de Couesme à Ancinnes

Guidé par Jacques Paganet , nous arrivons vers 17h30 au manoir de Couesme où Pierre Alleaume , le maître des lieux nous accueille et nous explique l'histoire du manoir :

Le Manoir de Couesme

 

 

A l'origine c'était un manoir-halle (1380), architecture venant des anglais : vaste espace sans aucune cloison intérieure, depuis le sol jusqu'à la charpente, il n'y avait aucune pièce  destinée  à la cuisine,  par crainte des incendies ; c'était un lieu pour les repas et pour dormir

Les cuisines étaient extérieures. Le bâtiment était éclairé par deux fenêtres en ogives situées sur les pignons, elles sont actuellement obstruées.

Ce manoir est  transformé au 16 e siècle par Charles de Couesme, personnage important au service des rois de France Louis XII et François Ier ; il fit percer 6 fenêtres à meneaux sur la façade principale, et le manoir avait alors des pièces à l'étage desservies par un escalier à vis ; la cour intérieure  était entourée de bâtiments agricoles et l'ensemble bordé de douves.

 

 

Nous faisons ensuite le tour des jardins où se tient une exposition de sculptures dont le thème est « le jardin imaginaire »  inspiré du tableau de Jérôme Bosch «  le Jardin des délices »

Fers, bois, terre cuite, dessins, beaucoup de personnages mi réels mi fantastiques…

 

 

Texte: Jean-Nicolas Bart, président de l'association "Les Amis du Patrimoine de Cerisé"

Photos Gérard et Arlette Beaumont - Jean-Nicolas Bart

 

 




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