19 07 24 Article Ouest France ballade à Cerisé
Alençon
Cerisé, ses jolis manoirs, son petit lavoir…
Je vous écris de… Pas besoin de s’éloigner beaucoup d’Alençon pour effectuer une belle balade à vélo, voir de jolies choses et faire le plein de nature.
Sur mon petit vélo, je tourne le dos à Alençon, traverse le quartier de Courteille, laisse derrière moi immeubles et pavillons. Peu à peu, le ronronnement de la ville s’efface au profit d’un vacarme beaucoup plus sympa : les chants d’oiseaux. Je continue de pédaler, toujours tout droit et franchis le panneau Cerisé. Des vaches dans un herbage, un parterre de fleurs, un hôtel à insectes… Déjà, la campagne s’affiche, entre deux maisons contemporaines.
Une halte à l’église
Au bout de la rue Fleury, je bifurque à gauche et j’aperçois le clocher du village. Murs sable, toit de tuiles et flèche gris ardoise, la petite église Saint-Germain qui a traversé dix siècles, ne se laisse admirer que de l’extérieur. J’en fais le tour à pied, foulant le gazon d’un vieux cimetière plein de charme, avec ses croix massives de granit, ses tombes ceintes de volutes en fer forgé rouillé et plaques funéraires en forme de cœur.
Par-dessus la haie, mon regard s’arrête sur les toits, lucarnes et cheminées du manoir de Bonnefoy.L’imposant ensemble de bâtiments tourne le dos à la rue du Pont-du-Londeau que je décide de descendre. À gauche, un espace vert public et ses vieux arbres invitent à faire une pause à l’ombre. Un panneau y raconte la Libération de Cerisé, le 12 août 1944. On y voit un char stationné devant le Logis.
Le lavoir du Londeau
Le Logis, belle bâtisse du XVIIIe siècle, est juste en face, derrière d’imposantes grilles. Tout à côté, une grange du XVIIe est devenue un gîte joliment paysagé. Je poursuis ma balade jusqu’au lavoir niché au pied d’un vieux pont de pierre. Le Londeau y gargouille doucement. L’eau est fraîche. Pas de lavandière dans la place, juste l’impression que les deux petits édifices qui se font face, détiennent bien des secrets…
À Cerisé, un vieux lavoir offre un lieu pour faire une pause fraîcheur au bord du Londeau. | OUEST-France
Un peu plus loin, un autre pont de pierre et de fer forgé raconte qu’un jour un bras du Londeau passait là et alimentait une meunerie. Le lieu-dit s’appelle d’ailleurs Le Moulin. C’est là que je quitte la route pour emprunter un chemin herbeux. D’un côté, une prairie et le Logis qui dévoile son côté pile. De l’autre, des champs de céréales. Et au milieu, Cali ! Une petite chienne des rues, ramenée de Guadeloupe par son maître.
Cali, une petite chienne des rues, venue de Martinique. | OUEST-France
Je sors du chemin, m’éloigne de l’autoroute que je n’ai pas vue, juste un peu entendue ronronner. Je franchis à nouveau le Londeau et reviens sur mes pas. Enfin, plutôt sur mes tours de roues. Quelques génisses de race normande font la sieste au milieu d’un herbage près d’une ferme. J’emprunte le chemin de l’Ormel pour rentrer au bercail. À l’entrée d’Alençon, le brouhaha du chantier de l’usine d’eau potable me signifie le terme de cette jolie escapade.
De belles bêtes paisiblement installées dans un herbage à quelques enjambées du vieux bourg de Cerisé. | OUEST-France
Fabienne GERAULT
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